Li Qingzhao / 李清照 (1084 – vers1155) : « Le parfum des lotus rouges... »
Le parfum des lotus rouges a faibli, natte lisse comme le jade, automne.
Doucement je dénoue ma jupe de soie fine
Et monte seule dans la barque d’orchis.
Des nuages qui a envoyé cette lettre de brocart ?
Quand les oies sauvages ont fini d’écrire leur signe,
La lune inonde le pavillon de l’ouest.
Les fleurs d’elles-mêmes fanent et se dispersent, les eaux s’écoulent à leur gré,
Une seule et même pensée amoureuse,
Deux lieux à notre peine sans fin.
Ce sentiment, nul leurre ne peut l’éliminer,
Sitôt tombé entre les sourcils,
Il remonte à la pointe du cœur.
Traduit du chinois par Stéphane Feuillas
in, « Anthologie de la poésie chinoise »
Editions Gallimard (La Pléiade), 2015
Voir aussi :
Amour et mélancolie (17/03/2021)
Tristesse de la séparation (17/03/2022)
Le printemps finissant (16/03/2024)