Olvido Garcia Valdés (1950 -) : « Sur le point de se briser... » / « A punto de quebrarse... »
Sur le point de se briser
comme les courbes qui composent
l’attitude des vierges
dans certaines annonciations italiennes
ainsi,
miroitant et fragile
était le vol pour finir.
Icare dans l’eau.
Un court moment, le pied chaussé d’une douce
sandale bleue.
Comme un oiseau mort
dans les mains d’un enfant.
Pendant ce temps, le paysan laboure,
le pêcheur s’incline,
et le berger regarde le ciel.
Deux aigles planent. Des bateaux suivent la route
du cristal.
Pénétrante et profonde
est la distance entre le rêve et la vie.
Mais ils sont irréels, comme Icare,
les marins qui manoeuvrent les voiles.
Traduit de l’espagnol par Roberto San Geroteo
In Revue, « Le Nouvel Ecriterres, N° 5, Printemps 1991 »
29720 Plonéour-Lanvern
A punto de quebrarse
como las cuervas que componen
la actitud de las vírgenes
en algunas anunciaciones italianas,
así,
espejeante y frágil,
era el vuelo al final.
Icaro en al agua.
Por un momento, el pie con una dulce
sandalia azul.
Como un pájaro muerto
en manos de une niña.
Mientras tanto, el labrador ara,
el pescador se inclina
y el pastor mira el cielo.
Dos águilas planean. Barcos siguen la ruta
del cristal.
Penetrante y profunda
es la distancia entre el sueño y la vida.
Pero son irreales, como Icaro,
los marineros que maniobran las velas.