AVT_Florence-Pazzottu_9341[1]

 

éteint l’amer rivage

où murit toute attente

mais d’une ardeur étreinte

et pure, douce,

à flanc de perte ourdie

le silence peuplé

de la mer

                    *

déposé tout visage

loin des rives enfiévrées

voix offertes

au corps sans âge du

silence

le nu est océan

nul exil

                    *

viens

ou si tu ne viens pas

ne viens pas

grâce blanche de l’attente

s’offre, se retire, la mer

le reflux aussi

est un don

                    *

chute ronde et rousse

une feuille

lente lune

accueille

cœur sans voix ni vouloir

à fleur d’oubli

la terre une

 

Le Nouvel Ecriterres, N° 4, Hiver 1990/91

29720 Plonéour-Lanvern,1991

Voir aussi :

« de la nuit le noir aiguillon... » (19/07/2021)

« Trop dure, trop sèche, la terre... » (17/07/2022)

Le triangle mérite son sommet 20/07/2023)