19 juillet 2020
Florence Pazzottu (1962 -) : « éteint l’amer rivage... »
éteint l’amer rivage
où murit toute attente
mais d’une ardeur étreinte
et pure, douce,
à flanc de perte ourdie
le silence peuplé
de la mer
*
déposé tout visage
loin des rives enfiévrées
voix offertes
au corps sans âge du
silence
le nu est océan
nul exil
*
viens
ou si tu ne viens pas
ne viens pas
grâce blanche de l’attente
s’offre, se retire, la mer
le reflux aussi
est un don
*
chute ronde et rousse
une feuille
lente lune
accueille
cœur sans voix ni vouloir
à fleur d’oubli
la terre une
Le Nouvel Ecriterres, N° 4, Hiver 1990/91
29720 Plonéour-Lanvern,1991
Voir aussi :
« de la nuit le noir aiguillon... » (19/07/2021)
« Trop dure, trop sèche, la terre... » (17/07/2022)
Le triangle mérite son sommet 20/07/2023)
Commentaires
A