Andrée Chedid (1920- 2011) : Le cœur navigant
Le coeur naviguant
Loin des cultes
qui nous réduisent en cendres,
Des temples
où le ciel se force en vain une entrée,
Loin des puissances d’airain que d’autres
puissances culbutent
Élisons encore la vie
Au sommet du jour blessé.
Plutôt le fruit hasardeux
Que la lettre de marbre,
Plutôt toujours chercher
Et ne jamais savoir :
Arc à travers buissons,
Aile à travers pièges,
Que la sinistre fresque
d’une vérité bouclée.
Le temps fond comme cire,
Et les verrous ne cèdent qu’au coeur naviguant
Editions Flammarion
Voir aussi :
L’escapade des saisons (06/03/2017)
Je t’aime, hostile oiseau (13/04/2017)
Par-delà les mots (12/10/2017)
Voix multiples (13/10/2018)
Regarder l’enfance (12/10/2019)
Démarche (16/01/2021)
A quatre temps (16/01/2022)
Jeunesse 16/01/2023)
Marées (16/01/2024)
Tant de corps et tant d’âme (15/01/25)