30 juin 2019

Emily Jane Brontë (1818 – 1848) : « Mon plus grand bonheur... » / « I’m happiest…»

  Mon plus grand bonheur, c'est qu'au loin Mon âme fuie sa demeure d'argile, Par une nuit qu'il vente, que la lune est claire, Que l’œil peut parcourir des mondes de lumière —   Que je ne suis plus, qu'il n'est rien — Terre ni mer ni ciel sans nuages — Hormis un esprit en voyage Dans l'immensité infinie.   Traduit de l’anglais par Pierre Leyris, In, Emily Bronte : Poèmes (1836 – 1846) Editions Gallimard, 1963       Ah, la joie éperdue de pouvoir m’en aller Et d’arracher mon âme... [Lire la suite]
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29 juin 2019

Catherine Pozzi (1882 – 1934) : Maya

  Maya   Je descends les degrés de siècles et de sable Qui retournent à vous l’instant désespéré Terre des temples d’or, j’entre dans votre fable           Atlantique adoré.   D’un corps qui ne m’est plus que fuie enfin la flamme L’Âme est un nom chéri détesté du destin — Que s’arrête le temps, que s’affaisse la trame, Je revins sur mes pas vers l’abîme enfantin.   Les oiseaux sur le vent dans l’ouest marin s’engagent, Il faut voler, bonheur, à l’ancien... [Lire la suite]
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28 juin 2019

Maria Victoria Atencia (1931 -) : Une brise / Una brisa

  Une brise   Avec un imprévisible accord au creux de l’été, dans la sotte torpeur du profond de la sieste, une brise parcourt ma nuque et mon dos. Je me plie au savoir de son enveloppant office et m’abandonne au sommeil, tandis que le soir brûle dans l’impassible flamme qui ne consent aucune trêve.   Traduit de l’espagnol par Claude de Frayssinet In, « Poésie espagnole, Anthologie 1945 – 1990 » Actes Sud /Editions Unesco, 1995    Una brisa   Con no previsto acuerdo a mitad... [Lire la suite]
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25 juin 2019

Angèle Vannier (1910 – 1980) : « Je suis née de la mer... »

  Je suis née de la mer et ne le savais plus Trop de pavots avaient maculé mes pieds nus Les soirs où les bergers m'appelaient dans la ronde Pour passer le furet de ma main dans leurs mains Furet des bois jolis furet des vieux jardins.   Je suis née de la mer et ne le savais plus Trop de chênes avaient appris à mon corps nu Cette haute caresse où l'écorce connaît La façon d'arracher aux jeunes filles blondes Des gouttes de bonheur de quelque sainte plaie.   Je suis née de la mer et ne le savais plus Trop... [Lire la suite]
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