11 novembre 2018

Sylvia Plath (1932 -1963) : Wuthering Heights

  Wuthering Heights   Les horizons m'encerclent comme des fagots Qui penchent, disparates, et pour toujours instables. Il suffirait d'une allumette pour qu'ils me réchauffent Et que leurs lignes fines Rougissent l'air Lestant le ciel pâle d'une couleur plus sûre, Avant que les lointains qu'elles fixent ne s'évaporent. Mais ils ne font que dissoudre et se dissoudre Comme une succession de promesses, à mesure que j'avance.   Nulle vie ne s'élève au-dessus de l'herbe Ou du cœur des moutons, et le vent ... [Lire la suite]
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12 novembre 2017

Sylvia Plath (1932 – 1963) : Berck plage / Berck-plage

      Berck plage    Et voilà la mer, cette grande absence. Le soleil – ventouse aspire ma brûlure.   Des sorbets aux couleurs électriques, puisés à même le gel Par de pâles filles, courent le ciel en des mains écorchées   Pourquoi ce calme ? Que me cache-t-on ? J’ai deux jambes et je vais souriante.   Un étouffoir de sable tue les vibrations ; Il s’étend sur des milles, les voix amenuisées   Flottent irréelles et rétrécies à demi. La ligne de vision,... [Lire la suite]
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16 avril 2017

Sylvia Plath (1932 - 1963) : Lettre d’amour / Love letter

    Lettre d’amour   Pas facile de formuler ce que tu as changé pour moi Si je suis en vie maintenant, j’étais morte alors, Bien que, comme une pierre, sans que cela ne m’inquiète, Et je restais là sans bouger selon mon habitude. Tu ne m’as pas simplement un peu poussée du pied, non – Ni même laissée régler mon petit œil nu A nouveau vers le ciel, sans espoir, évidemment, De pouvoir appréhender le bleu, ou les étoiles.   Ce n’était pas cà. Je dormais, disons : un serpent Masqué parmi les roches... [Lire la suite]
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09 mars 2017

Sylvia Plath (1932 – 1963) : L’agneau de Marie

  L’agneau de Marie   L’agneau pascal frit dans sa graisse. La graisse Sacrifie son opacité…   La vitre est d’or sacré. Le feu la rend précieuse, Le même feu toujours   Fondant le suif des hérétiques Et débusquant les juifs. Leurs draps de fumée noire ondoient   Sur les stigmates de la Pologne Et l’Allemagne incendiée. Ils ne meurent pas.   Des oiseaux gris hantent mon cœur, Bouche en cendre, œil cendreux, Ils se posent. Sur l’immense   Précipice Qui a vidé un homme dans... [Lire la suite]
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