13 septembre 2022

Geneviève d’Hoop (1945 -) : « il faut parler sous la terre... »

  il faut parler sous la terre dans l’écume nulle ombre ici n’éteint le visage il faut parler comme le vent dans la paille sèche le soleil franchit le verger naissant les fruits effleurent tes hanches j’écoute la vie clandestine au creux des rivières dans les plis de l’argile voici la rive où mugit la mer le retour au lieu nu le visage au blé rouge voici la page blanche de la clairière la grande soif de l’insomnie il faut parler sous la terre dans l’écume   Les yeux à marée haute Editions Saint-Germain-... [Lire la suite]
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13 septembre 2021

Geneviève d’Hoop (1945 -) : « elle traversait pieds nus... »

  elle traversait pieds nus les nervures du silence la fille dans l’ombre du mur avec sa robe de paille que les amants venaient déchirer elle portait dans sa corbeille les fruits de ses arbustes en péril elle serrait contre sa gorge un enfant pâle couvert de fièvre la fille dans l’ombre du mur couchée sous la pierre le soir elle laissait aux grands oiseaux la moitié de ses ailes   Les yeux à marée haute Editions Saint-Germain- des-Prés, 1977 Voir aussi : « je n’ai jamais cessé d’être... »... [Lire la suite]
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13 septembre 2020

Geneviève d’Hoop (1945 -) : « je n’écris que des choses graves... »

  je n’écris que des choses graves à épingler sur la peau j’ai un visage de pluie des yeux hagards je heurte ma vie à petits coups de marteau ne passez pas si vite j’ai besoin de votre chaleur souffrez j’ai besoin de votre sang     Les yeux à marée haute Editions Saint-Germain- des-Prés, 1977 Voir aussi : « je n’ai jamais cessé d’être... » (13/09/2019) « elle traversait pieds nus... » (13/09/2021) « il faut parler sous la terre... » (13/09/2022)  
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13 septembre 2019

Geneviève d’Hoop (1945 -) : « je n’ai jamais cessé d’être... »

  je n’ai jamais cessé d’être cette écorce vive qui mange ses syllabes et aboie ses mots   le temps transpire jusqu’à la plage où se défont mes rives   je clôture mes trois vies j’additionne mes impatiences je mesure l’espace déçu   étais-je un défaut un intervalle   qui m’a couverte de ruines pendant que je respirais le temps de l’aubépine   In, Revue » Poésie 1, N° 81-82, Novembre-Décembre 1980 » Le Cherche Midi éditeur, 1980 Voir aussi : « je n’écris... [Lire la suite]
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