
À ma mère Je te vois comme un hiver, comme du givre ; transparente, brûlante, transpercée de lumières; glacée, glaçante, cassable. Tout cela à la fois. Je te vois comme une source dont on ne soupçonne ni l'ampleur ni la violence. Aujourd'hui, mes mains plongeant dans ton être, dans ta matière, ont froid. Puis mes yeux retournent vers la fenêtre où, de nouveau, la lumière a changé de couleur. Alors, au cœur même de ta pâleur, je me souviens de tes ors. Je te...
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