Là où creuse le vent
Là où creuse le vent
La pierre est nue
Sous le sable sous la mer
Sous les vagues du désir
La pierre ronde de ses milliers d’années
Là où creuse le vent
Dans le nœud des racines anciennes
S’ancre la forêt d’écorces rouges
Sous le repli des roches
L’eau chante en heures bleues
Là où creuse le vent
Où mon regard se perd
Le temps se souvient
Dans un rayon de soleil
Des poussières d’hommes passent
Le chant des pierres et de l’eau
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Un jour
Un jour j’ai été
Un cri
Un souffle
Nouvelle au monde
du présent d’une mère
Des âmes anciennes ont tissé ma mémoire
de rêves primitifs,
ont enfermé en cellules
d’instinctives révoltes
Des amours anciennes du même nom
se sont inscrites
dans le livre des morts
J’ai habité l’arbre de mes familles
Autre
je me suis reconnue dans leur regard
Un si long temps de vie traversé
j’ai joué Souvent ri Appris
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Laisse-moi
Laisse-moi
J’ai des vagues de haine
au bord de mes paupières
Des flux de mots amers
en houle de silence
Laisse-moi
Dans l’écume de sang
où chavire ma vie
Dans le ressac lancinant
qui gémit dans ma tête
Laisse-moi
Sur le sable de l’absence
se sont brisés mes coquillages
Et les poisons des grandes eaux
ont fermé leurs écailles
Le chant des pierres et de l’eau
Editions Samizdat, 1218 Grand-Saconnex (Suisse)
Voir aussi :
F aille (18/08/2018)
N’importe où... [Lire la suite]
N’importe où
N’importe où Elle écrit
Sur les feuilles qui murmurent dans le vent
elle écrit à la sève des arbres
le chant des oiseaux
Elle écrit des lettres avec le plein des rochers
et le délié des hautes herbes
Elle écrit à l’encre des nuages
en blanc et noir
Elle écrit des mots de plumes et de fleurs
des mots qui rient qui parlent d’amour
des mots d’enfance
des mots de tous les jours
Puis elle signe d’une main... [Lire la suite]
à Tal-coat
F
AILLE
Je suis celui qui marche
vers les sommets
à l’heure tremblée de midi
quand les chiens de soleil
dévorent la montagne
et que le regard se tait
entre les paupières épuisées de lumière
C’es l’heure où émergeant de la brume
d’étranges animaux
se couchent à l’horizon
têtes et corps emmêlés
frémissements de croupes et de dos
Leurs flancs gris portent les traces
de cicatrices anciennes
et leurs mufles sans âge
striées de fissures
de crevasses
racontent les... [Lire la suite]