
Inger Christensen, le 5 décembre 1969
Le for intérieur
L’obscurité gargouille à travers pays et poumons
le vent rebat les lieux communs
le lieu dans la bouche où les cris font la queue
le lieu où l’espoir refuse de mourir
nous trahissent silencieux et inertes
dans le monde où tout est valeur
nous prêtent des paroles
que rien n’est valable
L’obscurité entre et sort de la tête
rien n’y entre, rien n’en sort
les arbres ramifient chaque branche du sang,
oxygènent l’inquiétude de nuit...
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