17 octobre 2020

Nelly Sachs (1891 - 1970) : « C’est l’heure planétaire des fugitifs... « / « Das ist der Flüchtlinge Planetenstunde... »

    C’est l’heure planétaire des fugitifs. C’est la fuite arracheuse des fugitifs vers le haut mal, vers la mort !   C’est la chute astrale hors de l’arrestation magique du seuil, du foyer, du pain.   C’est la pomme noire de la connaissance, la peur ! Soleil d’amour éteint qui fume ! C’est la fleur de la hâte, aspergée de sueur ! Ce sont les chasseurs issus de rien, rien que de fuite.   Ce sont des pourchassés, qui portent dans les tombes leurs cachettes mortelles.  ... [Lire la suite]
Posté par bernard22 à 17:59 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :

16 octobre 2019

Nelly Sachs (1891 – 1970) : Papillon / Schmetterling

  Papillon Quel bel Au-Delà peint dans ta poussière. Par le noyau de flammes de la terre, par son écorce de pierre tu as été offert, voile d’adieu dans la mesure des périssabilités.   Papillon bonne nuit de tous les êtres ! Les poids de la vie et de la mort s’affaissent avec tes ailes sur la rose qui fane avec la lumière mûrissant vers le pays.   Quel bel Au-Delà peint dans ta poussière. Quels signes royaux dans le secret de l’air.     Traduit de l’allemand par Jean-Pierre... [Lire la suite]
Posté par bernard22 à 18:20 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :
16 janvier 2019

Brigitte Oleschinski (1955 -) : Puis à nouveau le long des façades / Dann nieder die niedrigen buckligen

  Puis à nouveau le long des façades basses et bossues   au crépi qui s’effrite, les pavés bourdonnant comme du gâteau encore chaud entre les bordures raides et obliques du caniveau. Dans la cour, la sueur fraîche pose un glaçage sur les minces plaques dans la cour qu’un métier enchanté ... [Lire la suite]
Posté par bernard22 à 19:33 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :
17 octobre 2018

Nelly Sachs (1891 – 1970) : « Vous mes morts... » / « Ihr meine Toten... »

  Vous mes morts Vos rêves sont devenus orphelins La nuit a couvert les images Votre langue volant dans des chiffres secrets chante   La troupe de fugitifs des pensées votre legs voyageur mendie sur ma grève   Inquiète je suis très effrayée de saisir le trésor avec une petite vie   Détentrice moi-même d’instants battements de cœur adieux blessures mortelles où est mon héritage   Le sel est mon héritage   Traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre In, « Anthologie bilingue... [Lire la suite]
Posté par bernard22 à 18:09 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :
16 octobre 2017

Nelly Sachs (1891- 1970) : « Rêve surcroît du dormeur… » / « Traum der den Schlafenden... »

  Rêve surcroît du dormeur empaquetée de visions flotte la lettre   Spirale ellipse cercle nourrissons du temps membres morts secoués dans les tortures les explosions les guerres croissant à nouveau – Je t’aime comme tous les nuages qui passent comme tous les vents du monde –   Figures de ténèbres balbutiantes hérissées de frissons persona déchiffrant la poussière noms obscurs et scellés tirés du fond du puits Oural Tibet pays atteint du mal du soir pèlerins cheminant sur autant de linceuls ... [Lire la suite]
Posté par bernard22 à 18:35 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :
12 avril 2017

Nelly Sachs (1891 – 1970) : « Des langues de mer salées… »

  Des langues de mer salées lèchent les perles de notre mal A l’horizon la rose non de poussière mais de nuit s’enfonce en ta naissance Ici dans le sable son chiffre que le temps recouvre de son enveloppe noire pareil aux cheveux continue de croître dans la mort   Traduit de l’allemand par Richard Lionnel Le mystère de la semence,  in, Brasier d’énigmes et autres poèmes Editions Denoël / Lettres Nouvelles, 1967 Voir aussi :  « Ici où dans le sel… » (05/03/2017) « Rêve... [Lire la suite]
Posté par bernard22 à 14:00 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :
05 mars 2017

Nelly Sachs (1891 – 1970) : « Ici où dans le sel… »

  Ici dans le sel   Ici où dans le sel j’ai fait naufrage Ici au bord de la mer dont les nourrissons bleus comblés de lune s’allaitent aux âmes Ici dans le sable qui dansa dans le Zodiaque et de nouveau gît mélangé en un chiffre à ce qui est encore à naître   Le dos tourné tu apparais encerclé par le vide obscur, panier dans l’attente des fruits qui le rempliront et sur les voies métalliques des constellations prendront leur course ou bien seront embarqués dans le vent-coulis de l’amour   ... [Lire la suite]
Posté par bernard22 à 10:52 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags :