31 mars 2021

Clod’Aria (1916 - 2015) : J’ai jamais pu...

    J’ai jamais pu... (complainte de la mauvaise insti)   Mener les gosses au pas de l’oie en rang par deux en rang par trois vers la routine du b-a ba               J’ai jamais pu   Entrer à l’heure au chronomètre et suivre l’horaire à la lettre quand on a l’infini en tête               J’ai jamais pu   Compter les fusils les cadavres sur le sol rougi des... [Lire la suite]
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05 mars 2021

Heather Dohollau (1925 – 2013) : Paulina à Orta

  Paulina à Orta   Je serai éternellement bleue Pierre Jean JOUVE « Paulina 1880 ».   Seul l’unique est l’autre E. LEVINAS.   Ici au bord du lac est le seul espace Où partir sur une mer bordée de terre ? Le soleil et la lune grandissent les heures En hautes frondaisons bleues aux tiges absentes Les pentes des jardins hésitant en marches Etirent le ciel sur une couche mouvante Surface sans substance réelle où brillent en leurre Les ailes miroitantes d’un vol suspendu    ... [Lire la suite]
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11 février 2021

Danielle Collobert (1940 – 1978) : Dire II (2)

   Dire II   ................................................................ déjà le dérapage dans les phrases – l’habitude d’y couler – se laisser porter de l’une à l’autre – avec un tel plaisir – la phrase – la narration – une si grande douceur – tout un avenir ouvert devant soi – refus - ici – aujourd’hui – dans ce lieu clos – aucune sérénité – le danger toujours présent - être attentif à chaque mot – pour éviter le glissement doux et calme – préférer à cela la chute – tout le corps entraîné dans la... [Lire la suite]
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03 février 2021

Louise Labé (1526 – 1566) : Oh ! si j’étais en ce beau sein ravie

  Oh ! si j’étais en ce beau sein ravie De celui-là pour lequel vais mourant ; Si avec lui vivre le demeurant De mes courts jours ne m’empêchait envie :   Si m’accolant me disait : chère Amie, Contentons-nous l’un l’autre, s’assurant Que jà tempête, Euripe, ni courant Ne nous pourra déjoindre en notre vie ;   Si, de mes bras le tenant accolé, Comme du lierre est l’arbre encercelé, La mort venait, de mon aise envieuse,   Lors que, souef plus il me baiserait, Et mon esprit sur ses... [Lire la suite]
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27 janvier 2021

Pavie Zygas (1949 -) : La petite fille et la mort

  La petite fille et la mort   Dans un cimetière sur une tombe elle demeure allongée   parfois elle se dresse quand on passe et s’assied mais jamais jamais elle ne pardonne         Passage sentes ténues éphémère extinction de l’être   sanctuaire du soir   la patte crépusculaire se pose sur la branche les pierres la courbe d’une tige toutes nous glissons dans l’ombre       Pourtant j’ai mangé de ta chair et bu de ton sang, mère     ... [Lire la suite]
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16 janvier 2021

Andrée Chedid (1920 – 2011) : Démarche

  Démarche   Nul n’a vécu le fond d’une rose l’espace d’un océan Ou le lieu de son corps Nul n’entrevoit l’écart entre le nœud et l’écorce Ne démêle l’écheveau de l’ombre et de la fleur   Les nuits martèlent nos clairières Le jour abreuve nos ravins   Nul chemin n’est plus heurté que le nôtre Mais nul plus souverain   In, « De tout les lieux du Français » Fondation d’Hauvilliers pour le dialogue des cultures, 1975 Voir aussi : Le cœur naviguant (26/01/2017)   L’escapade des... [Lire la suite]
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12 janvier 2021

Gilberte H. Dallas (1918 – 1960) : « La bannière de mon corps... »

 C   La bannière de mon corps flotte au vent brandebourgeois. Une vieille femme veut entrer dans ma chambre, je la vois à travers la porte, sa main de feutre rouge appuyant en vain sur le loquet ; des parcelles de ses cris me parviennent comme la chanson barbare d'un violon reprisant la nuit ; Je vais lui glisser une rose sous la porte. une rose de sang noir, peut-être partira-t-elle ? Et je pourrai me vautrer dans le hamac de mûrier mais sa voix hoquète : Ophélie Je m'appelle Ophélie, ouvrez-moi, O-phé-lie… —... [Lire la suite]
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17 décembre 2020

Joyce Mansour (1928 – 1986) : La cuirasse

  La cuirasse   Quand la guerre pleuvra sur la houle et sur les plages J’irai à sa rencontre armée de mon visage Coiffée d’un lourd sanglot Je m’étendrai à plat ventre Sur l’aile d’un bombardier Et j’attendrai Quand le ciment brûlera sur les trottoirs Je suivrai l’itinéraire des bombes parmi les grimaces de la foule Je me collerai aux décombres Comme une touffe de poils sur un nu Mon œil escortera les contours allongés de la désolation Des morts brasillants de soleil et de sang Se tairont à mes côtés Des... [Lire la suite]
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31 octobre 2020

Anne-José Lemonnier (1958 -) : « Le vent déchirent les feuilles mortes... »

    Le vent déchirent les feuilles mortes et les vagues déferlent remontent sur la plage emportant les pensées échouées sans suite sur le sable   Demeure la table l’appui fidèle du bois son passé d’arbres et de racines force taillée dans la patience et dans la gravité des forêts   Demeure le chat coquillage de sagesse enroulé sur la page blanche   Le vent déchire les années déchire aussi les déchirements de tout ce temps   La main d’aujourd’hui rature les mots douleur et joie et... [Lire la suite]
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15 octobre 2020

Annie Salager (1965 -) : Courants d’amour par temps de paix

  Courants d’amour                             Courants de paix par par temps de paix                               temps de guerre   Parfois une épée traverse... [Lire la suite]
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