Erika_Vouk_2-1[1]

 

Mur blanc qui s’effrite, alentour le désert,

un inconnu y a gravé des vers obscurs.

Est-ce le vent qui a creusé la pierre ? Ou l’écriture ?

Des moines l’ont-ils jamais transcrite ?

 

Tout ce vaste pays de dunes, pâle, étourdie,

elle demeure sur place, enfoncée jusqu’aux chevilles, fragile,

un éclat d’asphalte dans les yeux et en sueur

dans les bras du  sombre amant qu’elle a en tête.

 

Traduit du slovène par Barbara Poganik et Ludovic Janvier

In, « Les Poètes de la Méditerranée. Anthologie »,

Editions Gallimard, Culturesfrance (Poésie), 2010

Voir aussi :

« Le long du lit tari... » / « Po presahli beli strugi... » (21/05/2020)

 « La nuit va tomber... / « Ze skorajnoč... » (22/06/2021)