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Femmes en Poésie
17 mars 2022

Li Qingzhao / 李清照 (1084 – vers 1155) : Tristesse de la séparation

20110116_461604_01[1]Illustration par Yu Yige

 

Tristesse de la séparation

 

Dans l’encensoir doré, la cendre est déjà refroidie

La couverture de soie rouge ondule tout au long de la nuit

Je me lève sans avoir le courage de me peigner

Laissant ma coiffeuse se couvrir de poussière

Et les rideaux fermés, inondés du soleil déjà haut

De peur de raviver ma douleur

Je retiens ma tristesse

Je ne trouve personne pour partager ma souffrance

Je maigris de chagrin, l’ivresse n’y est pour rien

La mélancolie d’automne encore moins

 

Tout part à vau-l’eau

Mon amour m’a quitté si tôt

Malgré mes mille promesses

Rien n’a pu te retenir

Tu es parti pour Wuling, très loin de mes caresses

Me laissant seule dans notre pavillon

envahi d’une lourde brume

Seul le ruisseau sous ma fenêtre est témoin de ma tristesse

Tout le jour je tourne le regard

vers le chemin de ton départ

Avec une lancinante détresse

 

Traduit du chinois par Shi Bo

in, «A celui qui voyageait loin. Poèmes d’amour de femmes chinoises,

(VIIème – XVIème siècle) »

Editions Alternatives, 2000

Voir aussi :

Amour et mélancolie (17/03/2021)

Le printemps finissant (16/03/2024)

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