
Pierre levée
Pierre je compatis à ta vie lente et dure.
Même le saule en pleurs ne me déchire pas
Comme le verbe d’or caché sous ton armure.
J’entrerai dans ta nuit dans la nuit de Noël
Et quand tu te mettras à tourner sur toi-même
Tu sauras qu’une seule enfant des hommes t’aime
Et se souvient d’avoir été semblable à toi.
Bruyères de mon sang pardonnez-moi l’adieu
Que je vous ai donné sans détourner la tête
Je suis de ce granit qui pense et qui ne peut
Traduire pour Jésus sa prière...
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