25 août 2019

Anne Bihan (1955 -) : Amer III

  Amer III   ... Tu dis elle lui la mer et que pour écrire tu l’as traversée d’un bord à l’autre du monde, franchi cap tropiques et cherché les mots à genoux sur la chaussée des pauvres ; tu dis personne ne revient partir comme rester, mais apprends à te tenir entre à jamais debout sur les fissures les gouffres, femme entre à jamais, et seul compte à la toute fin l’enlacement des mondes...     Variation 1   ... tu ne crois plus tout à fait qu’écrire comme traverser la mer les murs la mort ... [Lire la suite]
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14 août 2019

Jany Cotteron (1944-) : N’importe où

  N’importe où   N’importe où     Elle écrit   Sur les feuilles qui murmurent dans le vent elle écrit à la sève des arbres le chant des oiseaux   Elle écrit des lettres avec le plein des rochers et le délié des hautes herbes   Elle écrit à l’encre des nuages en blanc et noir   Elle écrit des mots de plumes et de fleurs des mots qui rient     qui parlent d’amour des mots d’enfance des mots de tous les jours   Puis elle signe d’une main... [Lire la suite]
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05 août 2019

Anna Akhmatova / Анна Ахматова (1889 – 1966) : Premier avertissement / Первое предупреждение

  Premier avertissement   Que nous importe, en vérité, Que tout se transforme en poussière, Sur combien d’abîmes j’ai chanté, Dans combien de miroirs j’ai vécu ? Ce n’est pas un rêve, soit, ni un réconfort, C’est tout sauf un bienfait du ciel, Il se peut que tu sois obligé De te rappeler plus qu’il n’est nécessaire. Le grondement des poèmes qui se taisent, L’œil qui se cache dans les profondeurs, Cette couronne de barbelés rouillés Au milieu d’un silence inquiet. 6 juillet 1963   Traduit du russe... [Lire la suite]
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02 août 2019

Emily Jane Brontë (1818 – 1848) : « Je viendrai quand ... » / « I’ll come when …”

  Je viendrai quand tu connaîtras la pire angoisse, Allongé, seul, dans la chambre assombrie, La folle joie de la journée évanouie Et l’heureux sourire banni Des ténèbres glacées du soir.   Je viendrai quand le vrai sentiment de ton cœur Régnera pleinement, sans rien pour le gauchir, Et que mon influence, se glissant en toi, Aggravant la désolation, gelant la joie, Emportera ton âme.   Ecoute : voici l’heure, voici Pour toi le moment redoutable ; Ne sens-tu pas déferler sur ton âme Un flot... [Lire la suite]
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