30 juillet 2019

Mérédith Le Dez (1973 -) : Souviens-moi

  Souviens-moi   I Souviens-moi à voix basse de l’ombre encore dans l’enclos et toujours souviens-moi les yeux mi-clos du jours dehors prêt à bondir   Oui   Souviens-moi inlassable de la clairière du poème   II Souviens-moi   Souviens-moi aux boucles des matins empoignés sans douceur souviens-moi du soleil tantôt levé tantôt couché comme d’une sueur de bête arquée sur la mer   Souviens-moi du silence de l’eau jugulée   III Souviens-moi   Souviens-moi ... [Lire la suite]
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27 juillet 2019

Francesca -Yvonne Caroutch (1937 -) : « Dormeurs enfouis sous la rivière... »

  Dormeurs enfouis sous la rivière enfants aux yeux rivés à l’envers des lueurs veilleurs ensorcelés sous l’aile du mirage nous sentons grandir entre nous des paysages impalpables Les dieux oubliés se consument dans le halo des marécages Nous épions le miracle égarés entre deux vents endormis entre les planètes aveugles les arbres sans mémoire         Pris au filet de la nuit brève les visages de sable croulent dans les ruines du soleil Voici le vent sucré venu des lunes vertes ... [Lire la suite]
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26 juillet 2019

Mariem Mint Derwich (1964 -) : Où sont les miens ?

  Où sont les miens ? (Aux pays perdus et à ceux qui les arpentent)     Où sont les miens dont je n’entends plus que des voix lointaines ? Où sont les miens ? Sont-ils dans le flanc des pirogues dans la trace sur le sable dans le vol silencieux d’un oiseau dans l’aube qui blanchit la porte de la nuit ? Où sont les miens les miens racines les miens maisons Où sont-ils les miens d’ici les miens d’ailleurs ? Je les suis, doigt hésitant, je soulève les pierres je plonge tout au... [Lire la suite]
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24 juillet 2019

Vénus Khoury-Ghata : « Lorsqu’un arbre pleure … » (24/07/2019)

  Lorsqu’un arbre pleure toute sa sève qu’il se frappe l’aubier pour exprimer sa douleur qu’il se traîne à genoux autour de son écorce il faut lui parler le langage d’avril lui dire l’automne n’est qu’une invention.   Anthologie personnelle Actes Sud, 1997 Voir aussi : « Parce que leurs noms étaient trop larges… » (19/03/2017)
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12 juillet 2019

Wisława Szymborska (1923 – 2012) : Ca va sans titre / Może być bez tytułu

    Ca va sans titre   On en est arrivé là : je suis assise sous un arbre, au bord d’une rivière, un matin de soleil. C’est un évènement anodin que ne retiendra pas l’histoire. Ni une bataille, ni un pacte dont on sonde les motivations, ni le meurtre mémorable d’un tyran.   Et pourtant me voilà assise, c’est un fait. Et puisque je suis ici, près de la rivière, je serai bien venue ici de quelque part, sans dire qu’auparavant j’aurai séjourné dans pas mal d’autres endroits. Tout comme les... [Lire la suite]
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