
Des orages, chaque jour, qui
métallisent le paysage. Lumière implacable
qui jaunit la gamme des verts frais d’avril –
ces verts que j’ai longuement contemplés
dans les toiles du musée de Colmar et de
Bâle, sur ces robes moyenâgeuses, austères,
d’où émerge un long cou blanc, un visage
qui ne sourit pas, se détachant sur fond de
tenture pourpre. Oui, vert de Bâle, ainsi je
le nomme, et l’aime, et rêve de m’en vêtir à
mon tour. Il y entre un soupçon de moutar-
de, une pointe de bronze, et c’est exacte-
ment cela que...
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