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L’orchidée que j’ai peinte  

 

(1) 

D'où vient ce vent tout chargé de parfum ?

Pour l'accueillir, devant mon rideau, je brave le 

     froid du printemps.

Je suis trop pauvre pour m'acheter des orchidées,

Aussi j'en peins une sur une feuille de papier. 

 

(2)

D'une vraie fleur solitaire sur sa tige

Nul n'a pitié.

Mais celle que j'ai peinte,

Ne craint ni le vent froid ni la pluie oblique. 

 

Traduit du chinois par Patricia Guillermaz

In, « La poésie chinoise des origines à la révolution »

Marabout Université

Editions Gérard & Co, Verviers (Belgique)1966