
Retraite
Quand viendra le soir au bout des années
Où, l’épaule basse et les yeux rougis,
Je ne serais plus, traînante et fanée,
Qu’une vieille de trop qui vaque au logis ;
Quand la maison mienne à qui je fus douce
Ne me fera plus ni place, ni part ;
Quand le feu qui prend, le jardin qui pousse,
Tous ingrats, tiendront mes mains à l’écart ;
Quand j’aurai perdu ma dernière aiguille
Et ne pourrai plus rien qu’aimer tout bas,
Rien que gêner peu mes petites-filles,
Mes...
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